Plusieurs années après la chute du mur de Berlin, le monde semble radicalement différent et parfois si instable. La parenthèse enchantée ouverte par la chute du mur de Berlin n’a pas marqué la fin de l’histoire mais la fin d’un cycle, celle-ci s’est brutalement refermée le 11 septembre, inaugurant un nouveau cycle de violences, lourds d’angoisses et d’incertitudes pour l’avenir.
Rapports de force, utilisation de la force armée (actions extérieures, guerres civiles ou de voisinage, opérations de maintien de la paix, émeutes en banlieue, ingérence), emprise de l’économie sur les Etats par la mondialisation, tous ces phénomènes se sont profondément renouvelés ou accentués.
Depuis la guerre de Corée, il y a plus d’un demi-siècle, les Etats-Unis n’ont gagné aucun des conflits dans lesquels ils se sont impliqués, à commencer par celui du Vietnam. Les bénéfices qu’ils tirèrent, sans combattre, de l’effondrement de l’URSS auraient dû les faire méditer sur le principe du » quieta non movere » défini par Sénèque…