Les véhicules électriques, qui seront utilisés massivement d’ici à 2035, au sein de l’Union Européenne, utilisent six fois plus de métaux qu’un véhicule à moteur thermique. Les éoliennes ou les panneaux solaires exercent également une pression phénoménale, participant à la hausse de la demande des métaux dits critiques ou stratégiques, pour la transition énergétique. Ces métaux critiques sont des matériaux, qui sont à la fois stratégiques dans leurs usages et qui peuvent faire l’objet de tensions ou de restrictions d’approvisionnement à l’échelle planétaire.
La croissance économique et la croissance de la population mondiale ont engendré une augmentation exponentielle de la consommation de métaux, en volume mais également en variétés utilisées. Les prévisions de l’évolution de ces tendances ainsi que les transitions numériques et énergétiques mènent à penser que la quantité cumulée de métaux à produire au cours des trente-cinq prochaines années dépassera la quantité produite depuis l’antiquité. Trente-quatre matières premières ont été classés comme « critiques » par la Commission Européenne. L’expression métaux critiques reste une notion variable dans le temps qui s’exprime selon deux axes : la disponibilité de la substance et son importance économique.
Au centre des préoccupations actuelles, quatre métaux critiques indispensables à la transition énergétique sont extrêmement convoités : le cuivre, le nickel, le lithium et le cobalt. Ces trois derniers sont indispensables à la fabrication des batteries lithium-ion, les principales utilisées aujourd’hui dans le cadre du développement des véhicules électriques.
Les métaux tels que le cuivre, le nickel, le lithium et le cobalt sont donc au cœur de la transformation énergétiques des pays, mais également au cœur de nouvelles tensions géopolitiques. Comment assurer un approvisionnement suffisant, diversifié et durable, qui n’exacerbe pas les tensions géopolitiques et ne porte pas atteinte à l’environnement ?

Lire la suite le 1er Octobre 2024.